Like a long stream I'll bear all this echoing. Oh, what is it worth, all that's left is hurt. Like the stars chase the sun over the glowing hill, I will conquer. Blood is running deep. Some things never sleep.

Cassie adressa un grand sourire à Gabin.
« Je te les accorde. » dit-elle avec bonne humeur, largement prête à admettre que le Serdaigle avait raison : il
l'avait amusée, ce qui l'animait d'une joie enfantine. Pour un temps, elle en oubliait sa retenue, ses parents, ses problèmes avec sa sœur aînée... qui ne tardèrent pourtant pas à arriver sur le tapis - forcément, quelle que soit la teneur de leurs rapports, Cece gardait une place centrale dans sa vie. Elle n'était pas prête à effacer son aînée de son existence - elle ne pensait pas en avoir le cœur un jour. Elle continuait plutôt à espérer que tôt ou tard, ce serait Cece qui finirait par voir la vérité en face.
Elle prit le temps de réfléchir à la question de Gabin, bien que consciente qu'il lui laissait l'opportunité de botter en touche. Ce n'était pas qu'elle ne
voulait pas en parler, c'était plutôt qu'elle ne savait pas
comment le faire.
« Je pense que nos parents nous ont mises en compétition quand on était petites, mais c'était il y a un moment. On n'a plus rien à voir maintenant, et je ne cherche plus à les satisfaire depuis longtemps. Il n'y a plus de raison pour qu'il y ait une rivalité, mais ça ne va quand même pas. » détailla-t-elle, sa voix perdant en intensité au fil de sa tirade. Elle était sincèrement attristée de cet état de fait, mais elle ne voyait pas comment y changer quoi que ce soit. Cece était éternellement rangée du côté d'Isla et William, et elle semblait tout de même lui en
vouloir. De ne pas être présentable, de refuser de rentrer dans les rangs, d'être distraite et étourdie... elle ne pouvait jamais gagner, même quand elle ne représentait pas de concurrence.
Gabin chercha à la rassurer au sujet de Matthieu, et elle lui adressa un faible sourire, légèrement apaisée. Acquiesçant doucement - même si dans le fond, Gabin ne pouvait pas
vraiment savoir -, elle sentit son sourire s'élargir alors qu'il trouvait un terme très "politiquement correct" pour désigner Isla et William.
« Je suis bien d'accord. » reconnut-elle avec une bonne humeur retrouvée, avant de poursuivre au sujet des noueux et d'Hagrid :
« J'y réfléchissais, oui. Hagrid est vraiment très gentil, je l'aide parfois après les cours... Je pense que je vais lui demander. » La perspective lui mettait du baume au cœur. Elle n'avait peut-être pas pu aider Matthieu autrefois, mais au moins lui restait-il la possibilité de s'occuper d'autres créatures magiques au sein de l'école.
Expliquant ensuite les raisons de sa présence en retenue, elle en vînt à évoquer Tempérance Biel, la nouvelle assistante de sortilèges et élève de Poufsouffle jusqu'à l'année précédente. Reconnaissant la justesse des paroles du Serdaigle, elle opina du chef.
« Oui mais parfois il faut savoir quitter le nid quand même. » contesta-t-elle par principe, et parce que c'était
vrai.
Elle n'avait qu'une hâte : quitter le manoir familial pour de bon.
Visualiser Gabin avec des lunettes de piscine pendant qu'il jouait aux échecs l'amusait tout à fait, raison pour laquelle elle dut - difficilement - se retenir d'éclater de rire. Elle parvint surtout à se concentrer sur les explications du brun, acquiesçant à ses explications tout à fait raisonnables.
« C'est plutôt cohérent. Mais moins drôle. » observa-t-elle en hochant la tête.
« Non je ne le savais pas, mais je me coucherai moins bête ! » Elle stocka cette nouvelle information dans son esprit. La mention du persan la fit penser à Ramza, et elle se promit de l'interroger sur le sujet la prochaine fois qu'elle le verrait
en retenue donc. Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour relancer Gabin sur les échecs, quand un miaulement caractéristique se fit entendre derrière eux. Elle soupira, n'ayant pas besoin de se retourner pour savoir qu'il s'agissait de Miss Teigne.
« On dirait que l'heure du couvre-feu approche... Je t'avoue que je n'ai pas hyper envie de cumuler les retenues dès maintenant. Tu vas par où toi ? » Désignant sa propre direction, elle sourit au brun.
« Merci pour la conversation Gabin ! » Et c'était sincère. Le jury était unanime : elle aimait bien Gabin Hastings.
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