[Intrigue] Un sort qui chamboule tout !

Marchant d’un pas vif, Darius se sentait vraiment agacé. Suivant son oncle Argus Rusard, il allait tête basse, son grand manteau noire ouvert malgré la pluie battante.
Son oncle lui avait sommairement et rapidement narré la situation catastrophique du monde des sorciers quand il était venu le chercher dans son nouveau chez lui : une chambre de bonne qu’il louait pour les vacances, Chemin de Traverse.

Depuis, ils ne se parlaient plus. Il faut dire que leur discussion avait été très sèche. En effet, Argus prenait très mal que son petit-neveu ait pris le parti d’habiter seul alors qu’il voulait l’accueillir chez lui… Quant à Darius, il était horriblement frustré de l’incompréhension de son oncle. Il venait d’avoir 17 ans ! Il était majeur ! Il était cracmol ! Il était temps qu’il prenne possession d’un minimum d’indépendance et qu’il se mêle aux autres sorciers avant son entrée en tant qu’apprenti concierge au côté de son oncle, à Poudlard.
Son grand-oncle l’avait aidé à trouver son studio, certes, mais à contre-cœur et il le lui faisait bien sentir.

Argus et Darius arrivèrent enfin devant une vieille cabine téléphonique typique de Londres avec sa couleur rouge. Rentrant tous les deux dedans, Argus composa le code 6-2-4-4-2 et la cabine s’ébranla alors, s’enfonçant dans le sol.
- Comme nous sommes… cracm… bref tu vois, nous devons prendre l’accès des visiteurs. Expliqua Argus.
Après quelques instants, la cabine se stabilisa. Les deux hommes sortirent pour se retrouver dans l’atrium du Ministère de la Magie britannique.

Darius, qui y venait pour la première fois, se sentait ébloui et ses grands yeux verts s’illuminèrent un instant. L’endroit était majestueux. Des bureaux montaient de chaque côté, à tout instant des sorciers apparaissaient par les cheminées et une magnifique fontaine ornait ce grand hall d’accueil. Ce qui était le plus impressionnant à ses yeux, c’était l’activité fébrile qui y régnait. Il y avait énormément de monde, petits et grands se bousculaient, s’interpelaient, marchaient vite… Le bruit était prenant, on sentait la situation enflammée du Ministère mais aussi de tous les sorciers hébergés dans une situation d’urgence commune.
- Mon petit. Tu as fait ton choix en ne venant pas chez moi. Tu es majeur. Tu assumeras. Comme j’ai une place chez moi et que le Ministère le demande, j’accueillerai quelqu’un. De ton côté, tu feras de même.
- J’en avais l’intention. dit Darius froidement en soutenant le regard de son oncle.

Non mais pour qui le prenait-il ? Darius détestait se sentir inutile. De plus, malgré son maudit statut, il avait l’occasion d’aider. Enfin, le Magicis Sacra était la cause de tout ça et Darius avait bien l’intention de faire ce qui était en son pouvoir pour aider Poudlard ou le Ministère contre eux… Après tout, c’était sans doute cette terrible guilde qui avait tué son auror de père… Et s’il fallait commencer par accueillir un jeune, né-moldu, chez lui, eh bien il s’y tiendrait ! Tout ce qu’il espérait, c’est que son statut de cracmol ne le mette pas hors d’état d’aider…

Argus, de son côté, ronchonna tout seul, puis se dirigea sans un mot de plus vers un ami qu’il venait d’apercevoir. Darius plissa les yeux : c’était la même personne qui lui avait ouvert le chemin de Traverse.

Resté seul, il se mit à déambuler dans le grand hall, essayant de ne bousculer personne tant il y avait de monde. Devait-il aller tout de suite au bureau pour s’enregistrer en tant que « famille » d’accueil ?
Pour tout dire, il se sentait un peu perdu et bien maladroit dans cet univers de pure magie qui était encore nouveau pour lui… Il finit donc par s’assoir un instant au bord de la grande fontaine, observant les gens et maugréant contre son manque de compétences. Il devait agir !

Si on demandait à n'importe quel élève ou professeur de Poudlard de décrire le tempérament de Themba, les réponses auraient été unanimes: enjouée, sereine, perpétuellement optimiste, au point même de parfois en agacer certains. En creusant un peu plus, on pourrait obtenir des adjectifs plus variés: curieuse, rêveuse, protectrice, fidèle, maladroite, tête en l'air, déconcentrée, ... . Mais s'il y a bien un adjectif que personne ne penserait à utiliser pour la jeune adolescente, c'est "anxieuse". Personne en trois années de temps ne l'avait jamais vue manifester la moindre anxiété. En fait, on pourrait sans doute pousser l'étude à ses camarades et professeurs de primaire et obtenir exactement le même résultat. Themba a toujours eu la souplesse d'esprit nécessaire à s'accommoder de toutes les situations. Des camarades qui se moquent de son apparence ou de sa personnalité? Chacun peut penser ce qu'il veut, ça ne l'empêchera pas de rire et discuter avec eux comme avec n'importe qui. La révélation qu'elle est une sorcière, et qu'elle va donc devoir étudier dans un établissement loin de la maison, au sein d'un monde complètement inconnu d'elle? Génial! En plus comme ils ont un drôle (mais bien pratique) de système pour le courrier, elle va pouvoir écrire plein de lettres à ses parents pour raconter toutes ses découvertes! Une organisation qui veut séparer les sorciers des moldus, quittes à séparer les enfants "nés-moldus" de leurs propres parents? Franchement, c'est terrible de penser une chose pareille, mais elle ne s'en fait pas, si tout le monde garde la tête froide, et surtout que des liens continuent de se créer entre les différents élèves, peu importe leur naissance, alors il n'y a aucune raison que ces extrémistes ne réussissent à mener leur objectif à bien.
Ce n'est pas que la jaune et noir ne soit pas consciente des raisons valables de s'inquiéter (enfin, ce n'est pas toujours ça). Elle est empathique, et l'a toujours été, elle comprend donc les craintes et doutes de ses camarades lorsqu'ils les expriment. Mais elle a une carte "secrète" qui lui a toujours permis de tout traverser avec sérénité: ses parents. Savoir qu'elle va les revoir lui a toujours suffit à garder son calme. Quoi qu'il puisse lui arriver, ça n'aura toujours que peu d'importance, tant qu'elle a l'assurance de retourner à leurs côté à la fin. Mais hier, pour la première fois, cette assurance a été brisée.
Quand, le 28 juin, MS a lancé un sortilège inconnu au bataillon, et qu'il a été annoncé que celui-ci empêchait toute communication directe (orale ou visuelle) entre sorciers et moldus, Themba a froncé les sourcils. "Vraiment, ces gens-là vont trop loin. Je veux bien croire qu'ils veulent le bien des sorciers, mais à quel moment ils croient sincèrement que compliquer les échanges entre les parents et les enfants va aider qui que ce soit?" Puis sa nature optimiste a repris le dessus; elle a écrit une lettre immédiatement à ses parents pour les prévenir, en les rassurant, certaine qu'une solution serait trouvée d'ici les vacances. Et sinon, eh bien ils communiqueraient par papiers interposés. Ou à l'aide d'ardoises, tiens! Accrochées au mur, comme ça pas de risque que le sort les impacte. Après avoir écrit sa lettre, elle a rejoint la salle commune et s'est attelée à rassurer quelques jeunes élèves très inquiets, en leur tenant les mêmes propos assurés qu'elle venait de coucher sur le papier. Le lendemain matin, pas de changements, mais pas de quoi s'inquiéter, vraiment, un sort tout nouveau, forcément, ça doit prendre quelques jours à comprendre et à annuler. Cependant, des rumeurs ont commencé à se répandre. Les nés-moldus ne pourraient pas rentrer chez eux si le sort n'était pas levé à temps. Certains prétendaient qu'ils resteraient à Poudlard tout l'été, d'autres carrément qu'ils seraient abandonnés dans les rues du monde magique. Toujours aucune anxiété pour la troisième année, tout juste des yeux levés bien haut au ciel, en se demandant "pourquoi diable certains aiment tellement tout dramatiser." Non mais vraiment, comment croire à ces théories absurdes? A l'heure du dîner cependant, après une nouvelle lettre très sereine à ses parents (qui l'étaient visiblement bien moins qu'elle), elle se décide à questionner un professeur. Comment les parents moldus pourront-ils accéder à la plateforme pour récupérer leurs enfants "invisibles" sans sorciers pour leur ouvrir la voie? Et a-t-on déjà une idée de ce qui sera mis en place pour permettre à chacun de trouver son ou ses enfants? L'adolescente avait déjà bien des idées (certaines plus farfelues que d'autres) pour résoudre ces deux problèmes, mais elle était certaine que le Ministère avait déjà tout prévu. Après la réponse évasive du professeur interrogé, elle en était légèrement moins certaine... mais qu'importe, le lendemain, on leur annoncerait la solution trouvée! Avec un entrain certes vaguement amoindri, elle était retournée à son dortoir pour terminer sa valise. Tout irait bien, une fois rentrée chez elle, sortilège brisé ou non, tout irait bien. Pourtant, cette nuit-là, le sommeil a mis du temps à venir. Pas énormément, mais plus que d'habitude.
Et puis, le matin du départ est arrivé, avec une nouvelle invraisemblable pour Themba; elle et les autres "nés-moldus" ne rentreraient pas chez eux aujourd'hui, ils seraient confinés (pardon, "hébergés") au Ministère le temps de leur trouver un autre lieu de résidence. Il lui a fallu plusieurs minutes avant de digérer cette solution impossible. Au milieu d'élèves en partie rassurés, en partie dépités, elle est restée sans voix, avant de revenir à elle d'un coup et de s'agiter comme jamais auparavant. Arrachant un parchemin et une plume de sa valise, elle s'est élancée en direction de la volière, trébuchant à plusieurs reprises faute de regarder où elle mettait les pieds. Tout en courant, elle a griffonné un mot pour expliquer la situation à ses parents. Une petite voix lui disait que, bien sûr, les professeurs où la Ministre auraient déjà informé tous les parents moldus de la décision de garder leurs enfants pour le moment. Mais elle voulait le leur dire elle-même, aussi, avec ses mots, pour les rassurer autant que possible. Oui, autant que possible, alors qu'elle-même ne l'était plus.  Elle avait à peine envoyé sa lette qu'un préfet l'avait retrouvée (et sermonnée) avant de la ramener dans le hall avec les autres élèves prêts au départ. L'excitation habituelle avait cédé la place à une tension sourde semblant écraser la plupart des élèves.

Themba serait bien incapable de dire si le trajet jusqu'au Ministère lui avait paru court ou bien trop long. Par contre, elle est certaine que la nuit sur place, elle, a été interminable. Elle avait commencé par s'installer au milieu d'un groupe de premières années en larmes, accompagnée de deux autres élèves plus âgés, et les avait rassurés au mieux jusqu'à ce qu'ils tombent de fatigue. Ses deux aînés étaient alors partis se coucher eux aussi, tandis qu'elle s'était isolée, incapable de trouver le sommeil. Elle n'avait pas pu recevoir la réponse de ses parents, probablement arrivée à Poudlard après son départ, et s'inquiétait pour eux, qui étaient sans doute autant dans l'incertitude qu'elle.
Et maintenant, la voilà avec ses camarades enfin tous réveillés, face à un employé du Ministère qui leur explique que la seule solution trouvée est de les envoyer dans des familles de sorciers jusqu'à résolution du problème, et qu'une réunion d'information pour trouver à chacun une famille va bientôt commencer. C'en est trop pour Themba, la fatigue et l'anxiété, toutes deux si étrangères pour elle, ont eu raison de sa patience et de sa retenue polie. Non, elle ne peut pas passer l'été ailleurs que chez ses parents, ailleurs que chez elle. Elle veut rentrer. Elle doit rentrer. L'employé qui leur a tout expliqué est déjà reparti, mais elle repère une femme qui porte une robe similaire, et qu'elle suppose donc travailler ici également. D'un pas rapide, fermée aux voix autour d'elle, l'adolescente s'approche de l'inconnue et l'appelle:

"Madame, s'il vous plaît! Je veux rentrer chez moi, avec mes parents. Oui, je sais qu'on ne pourra pas se voir ni se parler, mais ce n'est pas grave, ça n'empêche pas de vivre ensemble! On pourra parler par écrit..."

Tandis que l'adulte en face d'elle essaie d'argumenter rationnellement, une voix adolescente résonne dans son dos. "Tu peux venir chez moi si tu veux, je vais demander mais c'est sûr qu'ils seront d'accord." Que la phrase lui soit adressée ou non, Themba est trop enfermée dans son idée pour l'entendre. C'est d'ailleurs à peine si elle écoute réellement la réponse de la femme en face d'elle.

"Mais je ne vois pas où est le problème! Vous n'avez qu'à... prêter des hiboux à chaque famille de nés-moldus! Ils pourront indiquer où est qui à chacun, ils ne sont pas touchés par le sort eux, que je sache! Vous ne pouvez pas nous empêcher de rentrer chez nous! En plus... en plus ça revient à faire exactement ce que veut MS, non? Séparer les enfants sorciers de leurs parents! On ne peut pas accepter ça!"

Deux autres émotions quasi inconnues de la jeune sorcière se mêlent dans sa voix tandis qu'elle débite rapidement ses arguments: la colère et l'urgence. Ce n'est pas que Themba n'ait jamais été mécontente envers quelqu'un, mais ça restait un phénomène rare, et surtout, qui n'avait jamais jusque là entraîné de débordement de sa part. Elle est vaguement consciente qu'elle ne se ressemble pas ce matin, et cette sensation ne fait que rendre son mal-être plus oppressant. Il faut vraiment qu'elle rentre chez elle...

Darius observait l’ambiance depuis un certain temps. Il y avait ceux qui semblaient affairés -sans aucun doute des employés du Ministère, ou venu pour affaire-, ceux qui attendaient en riant -des élèves pour la plupart, qui n’avaient pas l’air de se rendre compte du problème- et ceux qui paniquaient. Des élèves, encore, mais aussi des employés complètement dépassés par le brouhaha, l’activité, les demandes, les pleurs…

Resté une bonne demi-heure assis sur la fontaine, le jeune homme se préparait à bouger enfin, se décidant à aller s’inscrire quand une jeune femme qui ne devait pas être bien plus jeune que lui prit place à ses côtés. Elle semblait complètement désemparée et ne le remarqua pas, mettant entre ses paumes, un visage inquiet.

Se décalant légèrement vers elle, il tendit la main et la posa maladroitement sur son épaule « ça va ? » avant de soupirer, acerbe « oublie. Bien sûr que ça ne va pas. Je le vois bien. Tu es bloquée c’est ça ? ». Il lui sourit avant de continuer « Je… Je peux peut-être t’aider ? Tu sais je veux acc… » il fut coupé par la voix d’une jeune femme qui semblait paniquer à chaque nouvelle phrase, comme si elle prenait conscience des évènements et de leur teneur. A ces propos, Darius retira sa main de l’épaule de l’inconnue « Attends, je reviens tout de suite ».

Se levant, il vint se placer à coté de l’autre jeune fille. « Hé ! Bonjour, euh… tu devrais respirer, tu vas t’étouffer. » Décidemment, il était bien maladroit et rassurer dans une telle situation ne lui convenait pas vraiment. « Pardon… Je veux dire… Je t’ai entendu et… enfin tu devrais essayer de… te calmer ? Il y a une jeune fille qui te propose son aide, je ne sais pas si tu l’as entendue ? » lui souriant il lui tapota la main. « Ne… ne t’inquiète pas ça va s’arranger… si jamais tu veux parler je suis prêt de la fontaine. Je serai heureux de t’écouter, ça fait du bien de parler parfois.» Ne sachant trop quoi dire il recula un peu avant de grimacer et de retourner vers ladite  fontaine.

S’adressant à la jeune fille assise il soupira « Je suis nulle pour rassurer les gens… je ne sais pas si je suis vraiment fait pour accueillir quelqu’un mais on doit tous s’entraider n’est-ce pas ? » se râclant la gorge, il se retourna vers elle définitivement « Je devrais commencer par le commencement. Moi c’est Darius. Tu veux un chocogrenouille ? » Il lui en tendit un sans attendre, en enfournant un au passage dans la bouche « J’ai toujours trouvé que ça réconfortait ! » puis il lui fit un clin d’œil « mais ne dis pas à mon oncle que j’en ai, il me tuerait ! Ahah… ah… désolé. Ce n’est pas le moment de rire, je sais bien mais… enfin bref. Tu t’appelles comment ? »

Un sort qui chamboule tout !
Intrigue Edward soupire longuement. Profondément énervé par cette nouvelle attaque de MS. Pas qu'il soit touché directement par le sort, bien au contraire. Cependant, c'est encore les mêmes qui subissent les agissements de ce groupuscule qui commence à être pénible, pour rester poli. Les enfants. Mais que fait le Ministère pour arrêter ces types ! Pourquoi cela doit toujours être les plus petits qui doivent payer les pots cassés de leurs incompétences ?

Au début, le sorcier voulait vivre sa vie sans se soucier de cette histoire. Après tout, il n'avait pas d'amis Moldus donc il en avait que faire. Ses voisins ils ne les voyaient jamais. Personne ne remarquerait l'absence du type étrange à la voiture blanche. En tout cas, espère-t-il. Cependant, une part de lui ne pouvait pas rester complètement insensible au sort des jeunes nés moldu privé de leur famille. Après une longue réflexion seul, il envoie un message à Oscar et Mary. Il doit leur parler.

"J'espère que tu as une raison valable pour nous réveiller à 3h du matin, Murphy."
Il pose un regard à l'heure inscrite sur l'écran de ce fameux téléphone qu'Esther lui a mis dans les pattes et il soupire. Il renvoie un message "Laissez tomber, je vous en parle dans la journée." Après une longue minute sans rien, Oscar lui répond "Si tu as le temps avant que je t'achève". Edward secoue la tête et envoie un "je suis désolé", puis éteins l'appareil avant de retourner au lit.

...

Le lendemain, Edward est en avance pour ouvrir le Hibou mais Oscar est déjà là. Le brun l'a rarement vu aussi bourru et l'idée de faire demi-tour lui traverse l'esprit mais son meilleur ami l'a déjà vu.

- Toi ! Tu étais mieux sans portable !
- Tu aurais préféré que je sonne...? Ou que je t'envoie Louve.. ?
- ...
- Je n'avais pas vu l'heure.
- Bref, tu voulais parler de quoi en plein milieu de la nuit ?
- Edward ? C'était quoi cette nuit ? J’ai vu les messages au réveil, on doit s'inquiéter ?
Demande Mary qui arrive en courant vers eux. Elle ne cache qu'a moitié son inquiètude. Pour qu'Edward utilise un téléphone, ça devait être important.
- Je pense que nous allons fermer l'auberge quelque temps.

Oscar et Mary se regardent alors, incrédules, avant de lancer un "Hein ? " Synchronisé.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
- Pourquoi tu veux faire ça ?

Edward regarde le Hibou en soupirant avant de leur répondre.

- Et bien, je pense que le temps du sortilège de Magicis Sacra, l'Auberge pourrait devenir un endroit pour les enfants qui n'aurait pas trouvé une maison d'accueil. Il y a plus d'enfants nés moldu qu'on le croit et ils n'ont pas demandé à être séparés de leur famille. Il reste toujours le chaudron baveur comme pub.
- Mais aucun de nous trois avons les qualifications pour prendre soin d'enfants !
- Je sais. Je pensais proposer l'auberge comme lieu d'hébergement. Louer l'établissement au ministère qui n'aura qu'à embaucher des gardiens, des surveillants, où je ne sais quoi pour prendre soin des enfants.
- Et nous ?
- Chômage technique ? Voyage ? Je n'ai pas dit que j'allais faire don gracieusement de mon établissement, donc niveau salaire on est bon.
- Je ne sais pas... Tu es sûr de toi ? Ce n'est pas vraiment nos affaires.
- Ouais. Je sais bien. Mais je n'arrive pas à m'imaginer vivre tranquillement pendant que des petits sorciers sont bloqués dans notre monde sans leurs parents dans l'autre...
- Ta bonté te tuera, patron ! Mais faisons ça écoute. Tu en penses quoi, Mary ?
- Eh bien, c'est généreux... Mais tu es vraiment sûr ?

Edward hausse les épaules. "Généreux". Il ne l'est pas. Il est juste humain avec une conscience et un établissement neuf, équipé, qui peut être utile pour reloger des mineurs le temps que les autorités "compétentes" s'occupent de gérer le bordel. Ou à minima pendant les vacances scolaires. Jusqu'à ce que les écoles de magie réouvrent.

- Alors c'est réglé ? Le Hibou ferme ses portes pour offrir un endroit de vie pour les enfants nés-moldus ?

Après l'acceptation des deux autres, Edward s'est rendu au Ministère pour proposer son établissement. Il soupire en naviguant entre tous ses gamins perdus qui ne devraient pas avoir à vivre ça. Il ne pouvait pas faire autre chose cela dit. Il n’était pas question qu'il devienne un petit soldat dans cette histoire. Donc soit ils acceptent, soit ce n'est plus son problème.

Soit le ministère accepte et le rp continue avec la suite de ce post, soit il refuse et Edward repart sans rien faire de plus.

Après avoir signé un contrat de location pour la durée des vacances, avec le ministère, Edward est retourné à l'Auberge. Cette histoire avait duré plus de temps que prévu. Il s'affale dans son fauteuil en prenant une bouteille de sauternes, ce vin français qu'il boit quand il est a mis chemin entre frustration et lassitude.

D'un coup de baguette, il regarde les mots suivants s'inscrire sur une feuille :

"Cette auberge n'est plus ouverte aux sorciers et sorcières majeurs. Elle est dorénavant et jusqu'à ce que le ministère fasse son travail, un pensionnat pour enfants nés moldus. Il sera géré par le Ministère le temps qu'il faudra.
Merci de votre compréhension."

- Edward, regarde !
Le sorcier sursaute et lance un regard à Mary. Elle lui montre un lapin, dans le même style que le hibou qu'elle a fait pour la devanture. Il fronce les sourcils.
- Comme ça va devenir un lieu avec des enfants, je me suis dit qu'une nouvelle devanture pourrait être jolie ! C'est le lapin à paillette ! Contrairement au Hibou qui s'enflamme quand quelqu'un  entre, ce lapin lâche des paillettes !
- Oh.
- C'est tout ?
- Mh, c'est une bonne idée. Ça devient le pensionnat du Lapin à paillettes ?
- Oui !

Edward regarde sa feuille et rajoute donc:
"Cet endroit s'appelle maintenant et je l'espère, provisoirement, Le Pensionnat du Lapin à paillette. Cordialement, Edward Murphy, propriétaire du Hibou Emflammé."
Coucou Mymy, Ce Post est une proposition à prendre si tu le souhaites, ou à rejeter si tu ne veux pas. Cela dit, ça sera la seule contribution d'Edward. J'ai eu cette idée ce soir en discutant avant Esther. Donc c'est peut-être un peu brouillon. Je ne sais pas si j'ai le temps de faire plusieurs posts alors j'ai tout condensé dans un seul. Mais c'est toi qui auras la décision finale. Edward agira en fonction de ce que tu décides. Mes MP sont ouverts si tu veux en discuter.
~Edward
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