Cours n°1

Nob, ça va allez je t’assure que tout va byen naller maintenant, dis-je en parlant dans mon nez, c’est juste comme si j’avais un rhumbe c’est rien de bien grave…, ça va passer, dis-je en me mouchant dans le mouchoir que j’avais en main, mais rien ne venait.

Je pris deux, trois inspirations puis je sortis un flacon avec un liquide vert peut ragoûtant, j’en mis un peu sur chaque narines et une minute plus tard tout allez mieux.

Voilà, c’est arrangé, dis-je en souriant à Clara.

Et dans les derniers élèves en question, on trouvait Susan Bones. Particulièrement à bout de souffle et l'air absolument affolé à l'idée d'être en retard, la jeune sorcière pénétrant d'un pas plutôt hésitant dans la salle de classe, constatant avec un soulagement immense que le cours n'avait pas débuté.
Elle lança un coup d'oeil surpris au professeur - c'était bien la première fois qu'elle en rencontrait un qui tournait le dos à ses élèves - mais jugea préférable de ne surtout pas se poser trop de questions.
S'installant rapidement à une place demeurée libre jusqu'alors, la fillette sortit ses affaires avant de se lancer dans la passionnante contemplation de ses pieds, son sens de la communication limité ne lui permettant pas de tenter une approche des autres élèves présents.

Comment ? Comment ? Etait-ce bien à elle, Susan Bones, misérable petit vermisseau de tout juste un mètre trente cinq (et encore, seulement avec les bras levés), qu'on s'adressait de manière sympathique ?
C'était presque trop beau pour être vrai. Elle devait certainement être en train de rêver. Si Susan n'avait pas été à ce point paralysée par la timidité, elle se serait très probablement pincée.

Allez ma grande, c'est le moment de montrer que tu sais parler !

Susan, qui avait contemplé Clara d'un air ahuri pendant trente bonnes secondes, ce qui était d'une impolitesse rare, prit une forte aguichante teinte "Homard bouilli", sa favorite, avant de balbutier un misérable :

- Oh ! Euh... Bonjour... Euh... Je suis Susan Bones et ça me ferait très plaisir d'être avec vous mais... hum... j'ai un peu peur de déranger.

Susan avait serré d'une main tremblante celle que lui tendait amicalement la jeune sorcière et se maudissait à présent intérieurement de ne pas avoir été capable d'aligner trois mots de suite sans bafouiller de manière pitoyable... Sans compter que si elle continuait à rougir, elle risquait d'exploser.

Michael était arrivé dans la salle de divination. Une pièce sombre et sans fenêtre. Tout de suite il eut l'impression d'étouffer dans cette minuscule salle remplie de senteurs étranges qui faisaient tourner la tête.

A peine eut-il fait un pas dans la classe il se rendit compte qu'il avait oublié son livre. Il allait sûrement se faire gronder et regarder de travers. Il n'avait pas l'intention de suivre, mais les adultes préféraient le voir rêver le nez dans un livre de cours plutôt que les yeux fixés sur le sol. Allez savoir pourquoi les adultes étaient aussi étranges ?

Il balaya la classe du regard et tomba sur une élève de Poufsouffle qui avait l'air vraiment timide. Peut-être que s'il allait se mettre à côté d'elle pour lui demander de "partager le livre" elle ne l'enverrait pas balader. De toute façon, il ne comptait pas être un voisin embêtant, préférant dessiner plutôt que discuter...

Trop tard, une fille le devança et alla parler à l'élève de Poufsouffle.

*Oh, la fille d'hier !*

Elle était en première année donc, comme lui. Michael ne voulait surtout pas aller les interrompre et passer pour un idiot encore, il en avait déjà suffisament l'occasion. Quelques regards se posèrent sur lui... Sûrement à cause de sa chemise trop grande, froissée et à moitié rentrée dans son pantalon, ou de ses chaussures pleines de poussières.

Michael décida de se mettre tout seul sur un côté de la classe. Tant pis s'il n'avait pas de livre après tout. Il avait son bloc et un crayon. Rien que ça, ça pouvait l'occuper des heures...

Je fus stupéfaite par le comportement de Clara, tout ce que j’espérai en faite c’est que Blaise ne fasse pas son apparition maintenant. Je souris à Susan que je ne connaissais pas plus que ça.

Bonjour Susan, ne t’inquiète pas je ne vais pas te manger, je ne suis pas cannibale, lui dis-je pour plaisanter, comme là dit tout à l’heure Clara, je m’appelle Aelita Stones, j’espère que tu te plaît à Poudlard, lui dis-je en lui souriant.

J’essayais d’être la plus cordial possible avec Susan, mais je ne pouvais m’empêcher d’imaginer Blaise entrain de rentrer par la porte et de faire demi-tour directement, en voyant Clara discuter avec un inconnu.

La fille d'hier, Mlle Toppinen... Elle avait accompagné l'élève de Poufsouffle à une autre table, puis elle l'avait regardé son regard se posant également sur sa tenue débraillée. Michael l'avait regardé, sans montrer aucun sentiment de gêne, puis était allé prendre place seul à une table.

Les regards le suivaient, surtout ceux des garçons puisque les filles détournaient les yeux plus rapidement que les garçons. Mais Mlle Toppinen haussa le ton et s'adressa aux élèves de la classe. Elle leur reprocha de le dévisager ainsi. Ca n'était pas la peine qu'elle se donne tout ce mal, ça ne changerait pas grand chose et de toute façon, Michael s'en fichait qu'on le regarde, tant qu'on le laissait tranquille.

Il se retourna cependant quand Clara parla. Elle allait énerver les Serpentard et s'attirer des ennuis si elle continuait d'agir ainsi, mais il ne dit rien. Les regards passaient de Clara à Michael mais lui ne bougea pas, écarquillant légèrement les yeux de surprise, mais n'ouvrant pas la bouche. Ne dit-on pas que le silence est d'or ?

Le professeur n'avait pas réagit et les murmures reprirent peu à peu. Mlle Toppinen se dirigea à nouveau vers sa place après lui avoir fait un léger sourire et Michael laissait déraper ses yeux sur les couleurs des coussins qui juraient horriblement avec les nappes des petites tables. L'avait-elle invité à les rejoindre ? Il n'irait pas, il n'avait pas très envie de bavarder. Il la remercierait plus tard pour son geste. Les occasions ne manqueraient pas puisqu'ils étaient dans la même maison et la même année.

Michael prit un certain temps à sortir ses affaires. Au bout de quelques minutes, il sortit bloc et crayon. Il savait ce qu'il allait faire de cette heure de cours. Mlle Toppinen se releva et se dirigea vers lui pour lui parler. Il leva des yeux intrigués vers elle. Peut-être voulait-elle qu'il lui dise merci maintenant ?

Non, en fait ça n'était pas du tout ça il voulait qu'il se joigne à elles trois. Il se retourna pour regarder la place que la jeune fille lui proposait. Elle parla de travail en équipe de deux alors Michael fit en une seconde le tour de la classe. D'autres élèves étaient arrivés et le professeur avait fermé la porte. Il ne lui fallu pas plus de temps pour comprendre qu'ils étaient un nombre pair et qu'il ne pourrait faire équipe seul.

Puis Michael posa à nouveau ses yeux sur elle, n'ayant toujours pas desserré les lèvres.

"Des équipes ?"

Quelle que soit la personne avec qui il serait, il n'avait pas l'intention d'écouter le cours... Pas vraiment un cadeau pour la personne qui allait se le coltiner dans son équipe. Cette fille avait aussi gentille que belle, mais il ne pouvait pas accepter une proposition pareille. Il n'était pas d'une compagnie agréable puisque très peu bavard.

Cependant s'il avait bien un défaut, c'est qu'il était incapable de dire non. Ce défaut, les Serpentard l'avaient décelé et en usaient un peu trop souvent à son goût.

"Heu... je ne suis pas... pas très bon en cours"

Il avait toujours les yeux levés sur elle et avait parlé à voix plutôt basse. Michael était très bon même excellent en cours, mais uniquement quand il le décidait, et malheureusement pour le professeur Trelawney, Michael ne faisait que peu de cas de la Divination.